Ø  Contexte/Background et objectif du projet Aradina Le Liban fait face à une grave crise depuis la fin 2019, sur les plans économique (avec une inflation croissante), alimentaire (85% des besoins alimentaires sont importés), social (avec des tensions intercommunautaires croissantes et 1,5 million de réfugiés syriens), et environnemental (avec une exploitation anarchique des ressources naturelles et une utilisation non raisonnée des intrants agricoles). Cette situation a été aggravée dans les derniers mois par les conséquences de la guerre au Sud Liban, accentuant les pressions sur les ressources naturelles. Le secteur de l’agriculture au Liban, représente presque 5% du Produit intérieur brut (PIB) et emploie près de 12% de la population active. Dans les régions les plus pauvres du pays comme le Akkar et la Bekaa, les activités liées à l'agriculture peuvent représenter jusqu'à 80 % du PIB local., Le projet ARADINA, financé par l’Agence Française de Développement (AFD) a pour finalité d’appuyer et d’accompagner dans un contexte de crises climatiques, sécuritaires et socioéconomiques, la transition agroécologique au Liban pour une production alimentaire plus importante et saine, une gestion des ressources naturelles plus efficiente, et un développement économique plus inclusif et durable. Cette transition vise à développer des filières agricoles durables, traçables, plus justes et génératrices d’emplois notamment pour les populations vulnérables des zones rurales via la promotion de l’agroécologie et la facilitation de l’accès aux marchés nationaux et internationaux. ARADINA est centré sur des zones agricoles traditionnelles avec des niveaux de pauvreté élevés : la plaine de la Bekaa, secteur de Baalbeck Nord et secteur Baalbeck Sud et le Akkar Nord. Le projet comporte 3 composantes : (i) la définition et la mise en œuvre de pratiques agroécologiques et de l’appui nécessaire à leur adoption au niveau des ménages agricoles ; (ii) l’accompagnement des PMEs et des coopératives pour créer des emplois et faciliter l’accès aux marchés des produits issus de l’agroécologie ; et (iii) la capitalisation et la mise en place d’un plaidoyer pour l’agroécologie au Liban. Ces initiatives seront concertées avec les acteurs et adaptées au contexte des territoires ciblés. ARADINA est mis en œuvre par un consortium composé du Centre International des Hautes Etudes Agronomiques Méditerranéennes – Institut Agronomique Méditerranéen de Montpellier (CIHEAM IAMM), coordinateur du projet et des ONG Fair Trade Lebanon (FTL) et Action Contre la Faim (ACF). Ø  Les objectifs et résultats attendus du projet au Liban : - Accompagner les agriculteurs dans la transition agroécologique (Composante 1) : le projet vise à définir collectivement des pratiques agroécologiques pertinentes et adaptées aux contextes locaux. Cet accompagnement se fera à plusieurs niveaux : i)     un appui individuel par la formation technique des agriculteurs aux pratiques agroécologique avec une prise en compte des facteurs socio-comportementaux et la fournitures d’intrants organiques et/ou de semences adaptées aux changements climatiques et à la transition agroécologique. Chaque agriculteur bénéficiaire de cet appui devra signer une Charte précisant les pratiques agroécologiques qu’il s’engage à mettre en œuvre et les soutiens nécessaires. ii)           un appui collectif par la mise en place d’infrastructures communautaires structurantes, gérées par les acteurs locaux (trois pépinières, une unité de compostage et trois unités de transformation), ainsi que l’installation de 20ha de réseaux d’irrigation en goutte-à-goutte. Les filières ciblées pour cette transition agroécologique sont l’oléiculture, l’arboriculture (amandier, abricotiers, figuier…) et les Plante à Parfums, Aromatiques et Médicinales (PPAM) traditionnelles des zones cibles (Thym, Menthe, Rose…). Les résultats attendus sont l’accompagnement de 2500 agriculteurs (dont au moins 30% de femmes) dans la transition agroécolo...