Cette thèse porte sur le développement d'un procédé innovant de décapage laser appliqué aux alliages d'aluminium des séries 2000 et 7000, couramment utilisés pour leurs propriétés mécaniques mais particulièrement sensibles à la corrosion. Ces alliages contiennent plus de 1 % de cuivre, formant des particules intermétalliques en surface, véritables amorces de corrosion. Or, les procédés actuels de conversion chimique, notamment à base de Cr VI, bien que performants, sont appelés à disparaître en raison des restrictions imposées par la réglementation REACh. Les alternatives à base de Cr III ou de Zr IV n'offrent pas de résultats satisfaisants pour ces séries d'alliages. SED explore ainsi une nouvelle voie basée sur la préparation de surface, et plus précisément sur un décapage laser, solution photonique permettant d'agir finement sur la microstructure des alliages, sans engendrer de rugosités excessives incompatibles avec les applications visées. L'objectif de cette thèse est double : (1) caractériser finement l'interaction laser-matière afin d'évaluer son impact sur la nature chimique et microstructurale de la surface, et (2) identifier les plages de paramètres laser garantissant une performance optimale du traitement de conversion chimique. Des caractérisations avancées (MEB, DRX, MET, EDS, XPS, SIMS, etc.) seront menées pour étudier les évolutions microstructurales et la nature chimique des surfaces traitées. La dureté (nano/micro), la morphologie, ainsi que la composition du panache d'ablation seront également analysées pour évaluer d'éventuelles modifications mécaniques et chimiques induites par le laser. Les propriétés anticorrosion seront vérifiées via des tests localisés (microcapillaire, électrochimie) et globaux (brouillard salin). Une collaboration étroite entre le laboratoire ICB et l'entreprise permettra de croiser les expertises académiques et industrielles pour aboutir à une compréhension fine des phénomènes mis en jeu, et orienter une exploration paramétrique plus large en vue d'optimiser le procédé pour une application industrielle conforme. Jeune diplômé-e d'école d'ingénieur dans le domaine des matériaux métalliques. - La candidate / le candidat devra avoir un goût prononcé pour les travaux expérimentaux et une bonne qualité rédactionnelle. - Soutenu par l'ANRT, ce projet de thèse CIFRE s'organisera entre l'entreprise Safran Electronics Defense de Montluçon (employeur) et les équipes du laboratoire ICB. Une répartition du temps s'opérera à hauteur de 20% pour le site industriel et 80% pour les sites académiques (Sévenans-Dijon). - La candidate / le candidat devra avoir une formation bac +5, détenteur d'un master recherche ou grande école dans le domaine du génie des procédés et des matériaux. Des connaissances en laser sont souhaitables. Le candidat devra par ailleurs avoir développé des compétences annexes dans un autre domaine scientifique, par exemple : analyse statistique, intelligence artificielle ou simulation numérique. - La maîtrise de l'anglais à l'écrit et à l'oral est nécessaire pour le poste